Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Urban Bushmen

Carnets de voyages et nomadisme urbain

Biarritz

"Station de bains de mer la plus fashionable du golfe de Gascogne, la petite ville de 15 000 habitants, toute neuve, percée de rues propre et aérées, bien entretenue, est gaie, animée, coquette, et semble faite tout entière pour le plaisir des yeux. Elle égrène ses maisons neuves et claires, ses hôtels dont plusieurs ont des dimensions palatiales, ses villas aux parcs ombreux et verdoyants, le long d'une côte pittoresque que dominent à distance les crêtes admirablement découpées des Petites-Pyrénées. C'est une station de luxe, de repos, de plaisir, une villégiature aristocratique, un sanatoire (sic) pour convalescents, mais nous insistons sur ce point, en absence de personnes atteintes de maladies contagieuses."

Guide Johanne vers 1910 (cité par Jean Cazenave dans Biarritz en cartes postales anciennes).

Lieux chargés d'histoire : le Musée de la mer, le Casino municipal, l'immeuble qui hébergea l'Hôtel de ville puis la boutique du couturier Jean Patou, le Royalty, cher à Antoine Blondin et à Hemingway, les magasins Biarritz Bonheur, qui ne s’appelaient pas encore les Galeries Lafayette, tout comme l'aéroport de Parme n'était pas encore devenu Biarritz-Pays Basque. Seule la gare (où Eric Rohmer situe la dernière scène du Rayon vert) reste pour quelques Biarrots Biarritz-La Négresse

BiarritzBiarritz
BiarritzBiarritz
BiarritzBiarritz

Comme tu la connais, elle ne cessait de me tarabuster pour que je l'accompagne sur la plage, où j’avais réussi à ne pas mettre les pieds depuis notre arrivée. Elle y passe de longues heures, inerte, et je ne vois guère en quoi je pourrais émarger à ce coma solaire qu’elle exige de me faire partager, insistant pour que j'expose mon petit corps à côté du sien ou que je l'aventure dans les vagues. Ce n'est pas l'océan qui me répugne mais point trop n'en faut : une lame me fait quinze jours. Ce caprice apparent, qui tourne chez elle à l’obsession, recouvre le ferme propos de me distraire du « Royalty » où j’ai délibérément établi mes quartiers d'été, du jour où j’ai su distinguer un « dry » d’un « gin fizz ».

Albert, dans la pénombre, manie son shaker avec la régularité d'une horloge de campagne. Elle ne veut pas comprendre que je vis là des journées confiantes et joviales, elle a peur que je me noircisse pendant qu’elle se brunit. Certes, à Biarritz, comme partout, l'alcool tue lentement, mais l’eau, c'est bien connu, tue beaucoup plus vite qu’ailleurs.

Antoine Blondin - Ma vie entre les lignes © Table ronde 1982

L'hétérogénéité du bâti apparaît à chaque coin de rue : châteaux-forts réinventés, villas anglo-normandes, maisons et immeubles néo-basques, modern-style, bâtiments "haussmanniens", immeubles des années 70 à l'architecture plus ou moins heureuse.

BiarritzBiarritz
BiarritzBiarritz
BiarritzBiarritz

Les lieux de culte témoignent du cosmopolitisme de Biarritz au temps de sa splendeur impériale et post-impériale. Ce qui n'était qu'une petite ville comptait plusieurs églises (sans grand intérêt architectural si l'on excepte la Chapelle impériale), une synagogue (récemment restaurée), l'église orthodoxe russe, une église anglicane (aujourd'hui Musée du vieux Biarritz).

BiarritzBiarritzBiarritz
BiarritzBiarritz
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article